Taxes diverses qui haussent le prix des billets & Accord

Bonjour,

J'ai envoyé un courriel au Ministre Fédéral des transports le 14 octobre 2007. J'ai reçu une réponse aujourd'hui le 11 Janvier 2008. En voici le contenu :

Monsieur,

J'accuse réception de votre courriel du 14 octobre dernier adressé au ministre des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités, l'honorable Lawrence Cannon, concernant le prix élevé des services aériens en partance notamment de l'aéroport de Québec par rapport à celui à partir des aéroports aux États-Unis ainsi qu'au sujet d'un accord « ciel ouvert » entre le Canada et l'Europe. Le Ministre m'a prié de vous répondre en son nom. Le Ministre a pris bonne note du contenu de votre correspondance et il vous remercie de la lui avoir transmise. Permettez-moi tout d'abord de préciser qu'à titre de sociétés privées, tous les transporteurs aériens au Canada sont responsables de prendre leurs décisions d'affaires, y compris celles relatives aux tarifs aériens, sans ingérence du gouvernement fédéral, et ce, afin de fonctionner avec efficacité sur le plan économique et de demeurer financièrement viables. Quant à la différence entre les tarifs aériens au Canada et ceux aux États-Unis, il est utile de comparer ceux-ci au moyen d'un exemple concret. Ainsi, un responsable de Transports Canada a effectué une recherche sur Internet et il a trouvé des prix pour des voyages semblables à ceux dont il est question dans votre correspondance. Une comparaison du tarif pour un billet entre Burlington et Orlando de même qu'entre Québec et Orlando a permis de démonter que plus de 80 p. 100 de la différence de prix était attribuable au tarif aérien plus élevé et non aux taxes et aux droits ajoutés. Les forces du marché très distinctes dans ces pays jouent un grand rôle dans l'établissement des tarifs aériens. En effet, le Canada n'a que 2 transporteurs aériens principaux desservant une population de 32 millions de personnes, alors que les États-Unis disposent d'un grand nombre de transporteurs et que sa population est 10 fois plus importante que celle du Canada. Les transporteurs aériens américains ont donc des stratégies tarifaires très dynamiques de sorte que bon nombre d'entre eux sont déficitaires. En outre, un grand nombre de compagnies aériennes américaines ont été constituées comme des transporteurs à faibles coûts et elles sont exploitées ainsi afin de maintenir leurs frais de fonctionnement au minimum. Jet Blue, qui fournit des services aériens entre Burlington et Orlando, est l'un de ces transporteurs. J'aimerais également mentionner qu'une grande partie des taxes et des droits ajoutés au prix des billets d'avion au Canada ne proviennent pas du gouvernement fédéral. NAV CANADA et les administrations aéroportuaires canadiennes sont des sociétés du secteur privé fournissant au secteur du transport aérien des services qu'elles doivent facturer afin de couvrir leurs frais.

Pour ce qui est de votre commentaire au sujet d'un accord « ciel ouvert » entre le Canada et l'Europe, je suis heureux de vous informer que des représentants du gouvernement canadien ont rencontré en novembre 2007 leurs homologues de l'Union européenne afin d'examiner la possibilité de conclure un nouvel accord de transport aérien. Ces démarches font suite à la déclaration faite par le Premier ministre au Sommet Canada-Union européenne, le 4 juin dernier, concernant l'importance de coopérer et de faire progresser les négociations afin de réaliser nos engagements communs au chapitre du développement d'une industrie du transport aérien saine et viable.

J'espère que la présente réponse permettra de clarifier la position du Ministère sur ces questions et je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.

Je trouve que c'est une très bonne réponse contenu que ça vient du gouvernement et qu'il est très rare d'avoir une réponse présise et de qualité.

Les forces du marché très distinctes dans ces pays jouent un grand rôle dans l'établissement des tarifs aériens.

Vrai pour tout...

*** Je ne suis surpris de la qualité de la réponse. J'ai récemment écris à mon député québécois (libéral) et mon courriel s'est retrouvé sur le bureau d'une sous-ministre qui m'a personnellemnt téléphoné pour m'aider à régler mon problème. J'ai envoyé un courriel au président de Zoom Airlines pour mentionner que leurs avions au Canada avaient un nom unilingue genre City of Ottawa. Ben, j'ai eu une réponse. Morale de tout ça : écrivez aux autorités compétentes. Ca marche! Ils ne changeront pas pour autant leurs politiques...mais ils écoutent. C'est mieux que rien.